Alors qu’une dangereuse tempête de neige frappe les montagnes islandaises, quatre amis cherchent refuge dans un petit pavillon de chasse abandonné. Nous sommes au milieu de nulle part, il n’y a aucun moyen de communiquer avec le monde extérieur. Les quatre amis se retrouvent isolés, certes. Mais ils ne sont pas seuls.
Tandis que la nuit descend sur un des endroits les plus sauvages du pays et que les peurs grandissent, une ancienne tragédie refait progressivement surface – un drame qui a changé à jamais le cours de leur amitié. C’est au cœur de ces sombres souvenirs qu’ils découvriront peut-être la clé du mystère dont ils sont à présent prisonniers. Si bien sûr ils survivent jusqu’au matin…
Avis
Retour sur un roman hivernal (promis, c’est le dernier pour cette année), qui place la nature au premier plan. Mais l’environnement est particulièrement hostile, entre la neige, le vent, le froid, nos quatre amis se sentent pris au piège.
Et parlons-en de ces « amis ». Daniel, Helena, Armann et Gunnlaugur se connaissent depuis l’adolescence mais leurs chemins se sont séparés après le bac. Les raisons pour lesquelles ils se retrouvent dans la région de leur enfance, Reykjavik, que certains ont quitté depuis plusieurs années, pour partir à la chasse au perdrix des neiges est assez peu convaincante. D’ailleurs, certains ne sont pas du tout emballés à cette perspective. Il faut dire que l’époque où ils étaient inséparables est révolue et que les ressentiments se font sentir, ce qui provoque certaines tensions dans le groupe.
Alors qu’une tempête de neige rugit, tous se réfugient dans un refuge de haute montagne avec un homme étrange. A partir de là, l’alcool aidant, la situation va totalement déraper. Dans cette situation stressante, les personnalités vont se révéler: certains vont se replier sur eux-mêmes, tétanisés par la peur, d’autres vont chercher une solution, tandis que certains, plus calculateurs, vont tenter d’utiliser la situation à leur avantage. Finalement, le règlement de compte n’est pas loin…
Dans cette histoire invraisemblable et tirée par les cheveux, j’ai été particulièrement interpellée par les comportements des uns et des autres, qui manquent de logique. Je n’ai pas du tout réussi à m’attacher aux personnages. Et ce, d’autant que la majorité du roman se déroule dans une cabane sous la neige, dans laquelle les protagonistes discutent et se disputent. Il y a bien quelques « révélations » mais elles sont noyées dans les discours et n’amènent rien de stimulant pour le lecteur.
Et c’est bien là que se situe le problème selon moi: A qui la faute manque de substance, de matière et d’action pour être vraiment prenant. D’autant que la fin est trop facile et ne résout rien.
J’ai lu ce roman sans enthousiasme et en ressors vraiment déçue. J’avais pourtant bien aimé la série consacrée à La Dame de Reykjavik mais je trouve que Ragnar Jonasson est très inégal dans ses productions, avec une qualité qui est en dents de scie, ce qui me fait hésiter à le lire à nouveau.
A qui la faute – Ragnar Jonasson – Editions de La Martinière – 2023
Carnet de lecture 
Je partage totalement ton avis, c’est une de mes déceptions cette année.
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Merci pour ton retour. C’est rassurant de se rendre compte que l’on n’est pas seule 😉
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