Je sais que tu sais – Gilly Macmillan

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Hanté par le meurtre de ses deux amis d’enfance survenu vingt ans plus tôt, Cody Swift, un jeune réalisateur, revient sur les lieux du crime à Bristol. Bien décidé à faire la lumière sur les zones d’ombre qui persistent, Cody interroge les habitants et diffuse ses avancées dans un podcast, réveillant au passage de vieilles blessures et des traumatismes enfouis.
Quand un corps est retrouvé à l’endroit exact où ont été abandonné ceux des enfants des années plus tôt, l’enquête prend une nouvelle tournure. Le détective John Fletcher s’empare alors de ses dossiers poussiéreux et se replonge dans l’affaire. Les meurtres sont-ils liés ?

Avis

Tout le roman est construit sur l’alternance entre l’enquête actuelle sur les ossements retrouvés et l’enquête qui avait été réalisée sur la mort des deux petits garçons. Et si on ne décèle pas de lien entre les deux affaires au premier abord, si ce n’est le lieu où l’on a retrouvé les corps, John Fletcher semble persuadé que ces morts sont liées.

Je sais que tu sais commence doucement, comme un roman policier classique, mais la tension s’installe peu à peu, insidieusement. Finalement, on se prend au jeu des hypothèses et on s’offusque du comportement de certains personnages.

La psychologie des personnages est vraiment au cœur de ce roman et on sent que l’auteure prend plaisir à jouer avec ses lecteurs, nous poussant à changer notre opinion comme bon lui semble. C’est le cas de Fletcher, que j’appréciais au début mais que l’attitude inadmissible fait apparaître comme quelqu’un de manipulateur, pas aussi clean qu’il voudrait le faire croire. Son acolyte Danny, qui se présente comme un suiveur bon à rien, va aussi finalement se révéler en prenant les choses en main et en osant tenir tête à Fletcher. Enfin, il y a Jessie, la maman d’un des enfants tués. L’image que l’on a d’elle, une fille-mère totalement débordée et plus portée sur les sorties que sur le maternage, vole en éclat quand on découvre son histoire et ce qu’elle met en place pour protéger sa famille.

Et finalement, comme certains protagonistes de cette histoire, on se rend compte que l’on s’est laissé berner pendant tout le roman… et qu’on a aimé ça.

Après La fille idéale et Ne pars pas sans moi, Je sais que tu sais est un autre bon roman de Gilly Macmillan, une auteure à suivre.

Remerciement aux Editions Les Escales pour cette lecture.


Je sais que tu sais – Gilly Macmillan – Editions Les Escales – 2019

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