Les cicatrices – Claire Favan

Note : 4 sur 5.

En attendant le moment où il pourra se réinventer, Owen Maker partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l’ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque. Car, si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point : ni le chantage au suicide de Sally ni les scènes qu’elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d’elle.
Mais, alors qu’une éclaircie venait d’illuminer son existence, son ADN a été prélevé sur la scène de crime d’un tueur qui sévit en toute impunité dans la région depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos. L’enfer qu’était son quotidien n’est rien à côté de la tempête qu’il s’apprête à affronter.

Avis

Dans ce roman, plusieurs histoires se déroulent sous nos yeux en parallèle et on se demande pendant longtemps qu’elle lien les unit.

D’une part, on a Owen, divorcé de Sally, mais qui vit toujours dans la même maison. Sally lui fait vivre un enfer, entre scènes de jalousie et menaces de suicide. D’autre part, Twice un tueur en série qui séquestre et viole des jeunes femmes, qui ne s’était plus manifesté depuis cinq ans, revient sur le devant de la scène.

Face à l’enquête qui piétine, le FBI est appelé en renfort. Mais tout accuse Owen, désigné comme le coupable idéal.

Les cicatrices est le premier roman que je lis de Claire Favan et j’ai adoré! Le rythme est soutenu tout au long du roman, sans pause ni temps mort, ce qui ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer. Une fois plongée dans le roman, j’ai eu beaucoup de mal à m’arrêter de lire et j’y ai passé une partie de la nuit tant il est prenant.

Il y a le personnage d’Owen, pour qui on ressent de l’empathie tant cet homme est accablé par la vie. Mais il y a aussi la machination diabolique que l’on découvre au fil des pages, l’horreur que le besoin de vengeance peut provoquer. Et la répétition du cauchemar fait par Owen, quasiment mot pour mot et que l’on retrouve plusieurs fois dans le roman, achève de nous mettre sous tension.

On aime aussi: le petit clin d’œil aux collègues romanciers Olivier Norek, Niko Tackian et Nicolas Lebel, cachés dans l’histoire.

Un très bon roman! Il ne fait aucun doute que je vais m’empresser de lire les autres romans de Claire Favan. Lequel me conseillez vous en premier ?


Les cicatrices – Claire Favan – Editions Harper Collins – 2020

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