Lyse-Rose ou Émilie ? Quelle est l’identité de l’unique rescapé d’un crash d’avion, un bébé de trois mois ?
Deux familles, l’une riche, l’autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule. Dix- huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l’affaire, avant d’être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.
Avis
Le 23 décembre 1980, le crash de l’Airbus 5403 Istanbul-Paris fait 168 morts. Un seul rescapé: un bébé de trois mois. 18 ans plus tard, l’affaire hante encore le détective privé Crédule Grand-Duc chargé par l’une des famille de retrouver la véritable identité de l’enfant. Avant de mourir, il lègue son carnet de notes à celle qui est devenue une jeune adulte, Lylie.
Une grande partie du roman nous fait donc découvrir les réflexions, les doutes et l’enquête du détective privé à travers la lecture de son journal.
Au-delà de l’histoire, Un avion sans elle aborde plusieurs thématiques intéressantes.
Face à cette histoire invraisemblable, deux familles revendiquent la parenté de cette enfant : la riche et influente famille de Carville contre la famille Vitral issue de la classe populaire. La difficulté des juges de l’époque à les départager (n’oublions pas que les tests ADN n’étaient pas monnaie courante comme c’est le cas actuellement) et l’enquête qui piétine. En tant que lectrice, je me suis immédiatement prise au jeu et je m’interrogeais: en l’absence de preuve formelle, vaut-il mieux placer l’enfant dans une famille pauvre mais aimante ou dans une famille riche qui lui donnera toutes les chances de bien démarrer sa vie adulte?
C’est aussi un roman qui pose la question de l’identité, notion essentielle qui permet à chaque individu de s’épanouir. Or, à 18 ans, Lylie ne sait toujours pas qui elle est et n’a aucun moyen de le savoir, chaque protagoniste de son histoire n’ayant que des informations parcellaires. Et on se rend compte à quel point cette question est cruciale puisqu’elle conditionne notamment sa vie amoureuse. Parce que ce roman est aussi celui d’un amour incroyable entre Marc et Lylie, peut-être un amour incestueux…
Dans cette bataille juridique et médiatique que se livre les familles, on découvre des personnalités complexes, prêtes à tous les extrêmes pour gagner. Mais, au fond, ces personnages cachent une grande sensibilité. Car, pour ces familles qui ont perdu leurs enfants dans le crash, il ne reste plus que Lylie. Se raccrocher à la certitude qu’elle est leur petite fille est la seule façon de ne pas sombrer, le combat qui leur permet de tenir debout et de ne pas s’effondrer.
Un avion sans elle est le deuxième roman que je lis de Michel Bussi et, une fois de plus, j’ai été entrainée dans cette histoire invraisemblable mais tellement réaliste. J’aime beaucoup cette manière de raconter qui nous tient en haleine et nous prend par les sentiments avec des personnages attachants et qui nous poussent à remettre en question notre premier jugement.
Un roman que j’ai dévoré, dont il est impossible de résoudre l’énigme avant la fin. Ca faisait longtemps qu’un roman ne m’avait plus fait passer de nuit blanche.
Un avion sans elle a été adapté sous forme de série en 2019, avec Bruno Solo.
Un avion sans elle – Michel Bussi – Les Presses de la Cité – 2012
Carnet de lecture 
Bonjour! J’ai lu ce livre en début d’année et j’ai été époustouflée! Par le rythme de l’écriture, le réalisme des personnages, de leurs combats et de leurs sentiments… Comme toi, j’ai hésité jusqu’à la fin quant à l’identité de l’héroïne. Un grand merci pour ta critique, je trouve que ce roman n’a pas eu le succès qu’il mérite!
Je n’ai pas regardé la série par contre. Je n’oserais pas, si elle était mal adaptée, je serais en colère aha. C’est malheureusement souvent le cas pour les adaptations télévisées…
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Merci pour ton commentaire. Moi, je vais me laisser tenter par la série. On verra… Belles fêtes de fin d’année 😊
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