La petite sirène – Hans Christian Andersen

Note : 4 sur 5.

Au fond des océans, vit le peuple de la mer, dirigé par le roi de la mer. Ses six filles y évoluent dans un monde merveilleux de fleurs magnifiques, de poissons multicolores et de coraux resplendissants. La plus jeune princesse s’intéresse beaucoup au monde des humains et veut tout savoir à leur sujet mais elle doit attendre ses 15 ans pour pouvoir monter à la surface. Lorsque son tour arrive enfin, ce qu’elle découvre à la surface l’enchante et elle tombe amoureuse d’un jeune prince d’une grande beauté. Prête à tout pour devenir humaine, elle fait appel à la sorcière de la mer pour lui donner des jambes en échange de sa langue, ce qui la prive de sa voix magnifique.

Avis

Publié pour la première fois en 1837, ce conte sur le thème de l’amour impossible est toujours aussi moderne. Alors que certains textes anciens utilisent un vocabulaire ampoulé qui vieillit mal, ce conte d’Andersen peut être lu à notre époque sans aucune difficulté.

Pour beaucoup d’entre nous, La petite sirène évoque évidemment le dessin animé de Disney (1989), qui est un de mes préférés.

Contrairement à d’autres adaptations de contes, Disney est resté très proche de l’histoire de base imaginée par Andersen, en l’étoffant quelque peu. Parmi les ajouts du dessin animé, citons les animaux qui ne sont pas du tout présents dans le conte (Sébastien le crabe, Polochon le poisson et Scuttle le goéland) et la présence du Roi Triton qui s’implique réellement dans l’éducation de ses filles, alors que dans le conte ce rôle est occupé par la vieille mère du roi.

Sur certains aspects, le conte est moins noir que le dessin animé. A mon sens, cela se marque surtout dans les scènes qui entourent la transformation de la sirène et qui impliquent la sorcière. Andersen n’en parle pas du tout comme d’une horrible pieuvre maléfique et son environnement immédiat est certes inquiétant et dangereux mais pas autant que dans le dessin animé.

J’ai été assez étonnée de constater que les personnages ne sont jamais décrits par l’auteur danois, ce qui laisse toute la place à l’imagination du lecteur, et qu’ils ne sont pas non plus nommés. Durant toute l’histoire, on parlera de la princesse ou du roi mais sans jamais leur attribuer de prénom. J’ai aussi été surprise par la référence explicite à Dieu, à laquelle je ne m’attendais pas mais qui trouve sans doute son origine dans l’époque d’écriture du conte.

L’idée générale du conte a été respectée par Disney bien que la fin soit différente. La chute imaginée par Andersen étant plus originale, poétique et positive même si la sirène se retrouve dans une position qu’elle n’avait pas souhaitée.

La petite sirène a été adapté de nombreuses fois au cinéma, à la télévision et à l’opéra. Une sculpture a même été créée à Copenhague (photo d’illustration) en référence au personnage d’Andersen. Dernière nouvelle en date : Disney prévoit d’adapter son dessin animé en film, avec Halle Bailey dans le rôle d’Ariel et Lady Gaga dans celui d’Ursula.


La petite sirène – Hans Christian Andersen – Librairie Générale Française – 2005

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