Tintin en Amérique – Hergé – Carnet de lecture

La fin de l’album Tintin au Congo annonçait un prochain reportage à Chicago. Nous retrouvons donc Tintin et Milou en Amérique, sur les traces du mafieux Al Capone et autres gangsters.

Avis

Je ne m’en étais pas vraiment rendue compte lorsque je dévorais les aventures de Tintin étant enfant, mais il m’apparaît maintenant que Hergé prenait toujours un certain parti pris dans ses albums.

Dans Tintin en Amérique, il évoque l’automatisation dans les usines américaines et dénonce le capitalisme. Tintin va d’ailleurs prendre le parti des Peaux-Rouges face aux yankees qui ne s’intéressent qu’au gisement de pétrole trouvé sur le territoire indien.

Le grand banditisme qui sévit à Chicaco est au cœur de cet album. Menaces, enlèvement, tentative de meurtre, rien n’est épargné à Tintin et Milou, qui s’en sortent toujours. Le petit reporter se mesure à Al Capone, un mafieux qui fait fortune dans le trafic d’alcool de contrebande pendant la Prohibition. De tous les albums de Tintin, c’est le seul méchant qui ait vraiment existé et qui est mentionné sous son vrai nom.

Hergé commence déjà à installer certains protagonistes que l’on va retrouver dans les albums suivants, comme Rastapopoulos, que Tintin rencontre à un dîner.

Tintin en Amérique est un album qui comporte beaucoup plus d’action que le précédent. Entre castagne et coups de feu, ça court dans tous les sens et ça bouge pas mal. Tintin traverse des décors très différents, ce qui m’a donné l’impression d’une histoire composée de plusieurs scénettes.

Evidemment, on retrouve toujours le coup de crayon caractéristique d’Hergé, Georges Remi de son vrai nom, appelé « ligne claire » ou « style Tintin ».

Cet album a été adapté en série animée en 1992.

Tintin en Amérique – Hergé – Editions Casterman – 1945