L’entropie des sentiments – Véronique Gallo

Note : 2.5 sur 5.

Fin juin 1995. Aux côtés de parents dépassés par un frère cadet en souffrance, Kate, étudiante en première année de lettres, se sent prisonnière de la vie raisonnable qu’elle s’impose depuis toute petite. Et pourtant, elle porte en elle le désir vibrant de trouver enfin l’amour, l’envie irrépressible d’exister dans un monde d’adultes qui l’ignore, et le besoin impérieux de se libérer d’une cellule familiale chaotique où il va devenir urgent de faire entendre sa musique intérieure pour ne pas qu’elle s’éteigne.

Avis

On connaît Véronique Gallo en tant qu’humoriste, on la connaît moins en romancière. Mais son premier roman Pour quand tu seras grande avait été un vrai coup de cœur. Je tente donc ce deuxième roman publié un an plus tard.

Le lecteur accompagne Kate, 19 ans, étudiante à l’université. Mature avant l’âge, responsable et bonne élève, elle a toujours fait passer ses études avant le reste. Pourtant elle ne se sent pas à sa place. Pour s’échapper d’une famille dysfonctionnelle et d’une actualité pas très réjouissante, Kate rêve.

La jeune femme rêve d’une histoire d’amour qui la fera chavirer, elle rêve d’une famille unie et dans laquelle elle aurait une place mais aussi de pouvoir s’adonner à sa passion pour le dessin. Bref, elle rêve de mettre un peu d’ordre dans sa petite vie compliquée (réf. au titre (Wikipedia) : L’entropie est une grandeur physique qui caractérise le degré de désorganisation d’un système).

Mais, voilà, L’entropie des sentiments est le roman banal d’une première histoire d’amour, avec tout ce que cela implique de bouleversements émotionnels, mais qui reste plutôt insipide.

Tout au long de ma lecture, j’ai été perturbée par la temporalité de ce roman. Car l’auteure a choisi de placer son histoire précisément en 1996, au moment de la disparition des petites Julie et Mélissa (Affaire Dutroux qui a défrayé la chronique à cette époque en Belgique). Or, la référence à ce fait d’actualité tombe comme un cheveu dans la soupe sans être réellement intégrée au récit.

De plus, alors que j’avais sans cesse l’impression de lire une histoire actuelle, des détails me sautaient périodiquement au visage, me renvoyant dans les années 90 : l’absence de GSM mais des communications via le téléphone fixe familial ou dans les cabines téléphoniques, Internet et les mails totalement inconnus sauf des chercheurs… Je n’ai pas compris l’intérêt de cette temporalité qui n’apporte rien à l’histoire.

Un roman qui se lit bien, facile à aborder, mais dont on ne sort pas grandi et qui m’a profondément déçu. Vite lu, vite oublié. Dommage


L’entropie des sentiments – Véronique Gallo – Editions Héloïse d’Ormesson – 2021

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