Sans un bruit – Paul Cleave

Note : 4.5 sur 5.

Auteurs de thrillers écrits à 4 mains, Cameron et Lisa Murdoch jouissent d’une confortable notoriété à Christchurch, où ils mènent une existence paisible et heureuse. Certes Zach, leur fils de sept ans, peut être difficile à vivre, mais Cameron et Lisa font face, s’arment de patience. Jusqu’au jour où Zach disparaît en pleine nuit. Fugue ? Enlèvement ? Les Murdoch sont bouleversés, prêts à tout pour retrouver leur fils. Mais lorsque les médias s’emparent de l’affaire, une vidéo fait surface : Cameron, visiblement excédé par une crise de Zach, emportant son fils sous le bras pour le jeter dans la voiture. Et le doute, lentement, s’insinue dans les esprits : après tout, qui mieux qu’un auteur de romans policiers peut commettre le crime parfait ?

Avis

Retour en Nouvelle -Zélande, et plus particulièrement à Christchurch, qui n’a jamais été aussi connu que depuis que Paul Cleave en fait le lieu de ses intrigues.

Sans un bruit ou quand une une « banale » disparition d’enfant (dans le sens où cette thématique est récurrente dans les thrillers) nous plonge en enfer.

La disparition est celle de Zach, un gamin de 7 ans sujet aux colères et aux troubles du comportement, plutôt difficile gérer. Les parents, Lisa et Cameron, forment un couple d’auteurs qui écrit des polars à quatre mains, qui ont connus leur heure de gloire mais dont les ventes stagnent.

Pour plaisanter, ceux-ci ont plusieurs fois affirmé lors d’interviews qu’ils étaient capables de réaliser le crime parfait. Il n’en faut pas plus pour en faire les premiers suspects pour la police mais aussi pour l’opinion publique qui campe devant leur maison et profère des menaces de mort à leur encontre.

Sans un bruit est un roman qui nous met sous tension tant on ressent la souffrance et la colère de ce père qui a perdu son fils, et qui se sent responsable de la disparition de Zach. Etrangement, la mère Lisa n’a pas vraiment droit au chapitre, apparaissant toujours au second plan. Mais ce n’est qu’à la fin que l’on comprendra les raisons de ce mutisme avec stupeur.

Comme souvent avec Paul Cleave, j’ai lu ce roman en apnée, ne m’arrêtant que rarement pour reprendre mon souffle et coucher quelques notes sur le papier. Car l’auteur néo-zélandais pense à tous les détails, augmentant notre niveau de stress au même rythme que celui de Cameron.

Il dénonce aussi la force des réseaux sociaux lorsqu’il s’agit de démolir la réputation d’un personnage public, tout comme celle des médias souvent plus prompts à courir après le scoop et à condamner plutôt qu’à aider à retrouver un enfant ou à dénoncer une justice trop laxiste.

Un roman écrit d’une main de maitre, intense et dense. Je ne m’attendais pas du tout au déroulé des événements ni à cette chute. Définitivement, Paul Cleave fait partie de mes auteurs préférés et me parait incontournable si vous aimez les polars.


Sans un bruit – Paul Cleave – Sonatine Editions – 2022

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2 commentaires sur “Sans un bruit – Paul Cleave

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  1. Il faudra que je relise cet auteur. Si je me souviens bien, j’ai lu un livre de lui, ce ne devait pas être un roman et je n’ai pas aimé son écriture, mais ça fait longtemps et je ne sais plus très bien…

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