Le sang des Belasko – Chrystel Duchamp

Note : 5 sur 5.

Cinq frères et sœurs se réunissent dans la maison de leur enfance, la Casa Belasko. Leur père, vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, dans laquelle sont dévoilés nombre de secrets. Le plus terrible de tous, sans doute : leur mère ne se serait pas suicidée, elle aurait été assassinée…

Au cours de cette nuit fatale, les esprits s’échauffent. Colères, rancunes et jalousies s’invitent à table. Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison – coupée du monde – semble douée de sa propre volonté. Quand, au petit matin, les portes de la Casa se rouvriront, un membre de la fratrie sera-t-il encore en vie pour expliquer la tragédie ?

Avis

Depuis le début de l’année, à part deux exceptions, je cumule les déceptions littéraires. Alors quand Le sang des Belasko est arrivé dans ma pile à lire, je peux vous dire que j’avais hâte de le lire et que j’en attendais beaucoup. Et je n’ai pas été déçue!

On entre assez vite dans le vif du sujet : cinq frères et sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance au décès de leur père. Dès le départ, les tensions sont palpables et la lecture d’une lettre va mettre le feu aux poudres.

La soirée nous est racontée par les membres de cette famille. C’est donc l’occasion pour chacun de se remémorer les bons et mauvais souvenirs d’enfance, la relation qu’ils avaient avec leurs parents, mais aussi leur vie d’adulte avec son lot de réussites et d’échecs plus ou moins secrets.

Très vite, les reproches fusent, les rancœurs refont surface et les coups bas sont révélés au grand jour. Et lorsque la situation dégénère, le lecteur assiste, impuissant et consterné, à ce grand déballage et à ses conséquences désastreuses. J’ai adoré ce roman où j’ai eu envie d’intervenir pour arrêter le massacre qui se déroulait sous mes yeux. Mais Chrystel Duchamp nous emmène toujours plus loin dans l’horreur et on ne peut pas s’arrêter de lire.

Les personnalités se révèlent et, malgré leur sale caractère, on s’attache à ces personnages dont on comprend petit à petit les fêlures. D’autant que leur père, pour les protéger, a toujours vigoureusement démenti la légende d’une malédiction familiale et a construit sa famille sur des secrets qu’il a entretenus toute sa vie.

Un très bon roman, que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire et qui m’a fait me coucher tard dans la nuit tant j’avais du mal à le lâcher. Une auteure à tenir à l’œil!

Remerciement au Editions L’Archipel pour cette lecture.


Le sang des Belasko – Chrystel Duchamp – Editions L’Archipel – 2021

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3 commentaires sur “Le sang des Belasko – Chrystel Duchamp

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  1. Un excellent roman! J’adore les thrillers incluant des mensonges et secrets de famille, surtout lorsqu’un clan apparemment bien sous tout rapport se déchire de l’intérieur…
    Les personnages sont bien construits, le style est fluide,… Un très très beau début pour Chrystel Duchamp!

    Aimé par 1 personne

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