L’inconnu de la forêt – Harlan Coben

Wilde. Son nom est une énigme, tout comme son passé. Il a grandi dans les bois. Seul. Aujourd’hui, c’est un enquêteur aux méthodes très spéciales.

Vous ignorez tout de lui. Il est pourtant le seul à pouvoir retrouver votre fille et cet autre lycéen disparu.
Le seul à pouvoir les délivrer d’un chantage cruel. D’un piège aux ramifications inimaginables.

Mais ne le perdez pas de vue. Car, dans la forêt, nombreux sont les dangers et rares sont les chemins qui ramènent à la maison.

Avis

Comme moi, vous avez peut-être dévoré les romans d’Harlan Coben, vous plongeant chaque année dans les aventures de Myron Bolitar et Cie. Mais, pour ma part, j’avoue avoir un peu laissé l’auteur de côté, lassée par une certaine répétition. Résultat: je n’avais plus lu Harlan Coben depuis 2018 et son roman Par accident. Cette nouveauté est donc l’occasion de me replonger dans l’univers de cet auteur que j’aime pourtant bien.

Soyons clairs, il faut passer outre cette couverture aux couleurs improbables, qui pique les yeux. Mais, dès les premières pages, nous retrouvons le style propre à Harlan Coben.

Comme toujours, l’histoire commence par une disparition. Celle de Naomi, une adolescente devenue le souffre-douleur de sa classe et qui encaisse les humiliations sans broncher. Jusqu’au jour où elle disparaît, ce qui inquiète son ami Matthew qui interpelle sa grand mère avocate Hester Crimstein.

Dans ce roman, plusieurs histoires s’entrechoquent et les thèmes abordés sont multiples (le harcèlement chez les jeunes, le pouvoir des réseaux sociaux, les fake news et la manipulation de l’information, le racisme, la suprématie de l’argent, la politique, etc.). Mais sans être réellement approfondis, ce qui nous laisse avec une impression de chaos. Il m’a semblé que l’auteur traitait trop de sujets en même temps, sans parler des histoires de famille et d’amour qui s’intercalent nécessairement dans le récit.

En ce qui concerne les personnages, j’ai été particulièrement touchée par Naomi, victime de harcèlement et sans aucun soutien, mais qui est peu développé dans cette histoire. J’ai aussi beaucoup aimé Herster Crimstein, cette grand-mère avocate directe, au franc-parler légendaire mais au grand cœur aussi.

Wilde, l’inconnu de la forêt, est un personnage important dans ce récit mais plutôt mystérieux et qui manque un peu de réalisme. Il a été découvert alors qu’il avait 6-8 ans, vivant seul dans la forêt, puis a grandi en famille d’accueil. Devenu adulte, il vit dans une capsule ultra moderne cachée au milieu de la forêt après une carrière dans les forces spéciales (dont il ressort mauvais tireur…). Amateur de nouvelles technologies, il est mieux équipé que la majorité des individus. Beau gosse, il multiplie les conquêtes sans s’engager. Et c’est lui qui est mandaté par Hester pour retrouver Naomi.

Globalement, L’inconnu de la forêt est un bon roman. Il se lit bien, le rythme est rapide et ne nous laisse pas le temps de réfléchir ou d’échafauder des hypothèses. Je me suis laissée emporter par l’écriture mais, personnellement, je n’ai pas ressenti l’urgence de la situation. Selon moi, ce n’est pas le meilleur roman d’Harlan Coben.

On connaît le goût d’Harlan Coben pour les clins d’œil. Dans ce roman, on retrouve une référence au personnage de Win, de la série Myron Bolitar. Mais, n’étant pas mise en contexte, elle risque d’être totalement incompréhensible pour les lecteurs qui découvriront Harlan Coben avec ce roman.

Autre petite anecdote amusante : l’histoire se déroule en 2020 sans Covid ni masque pour plomber l’ambiance 🙂

Remerciements aux Editions Belfond et à Babelio pour cette lecture.

L’inconnu de la forêt – Harlan Coben – Editions Belfond – 2020