Les étincelles – Julien Sandrel

Cover Les étincelles Julien Sandrel Carnet de lecture

Il y a trois ans, le père de Phoenix, 23 ans, s’est tué dans un accident de voiture en allant rejoindre sa maîtresse. Depuis, elle le déteste. À cause de lui, elle a abandonné études et passions et enchaîne les petits boulots. Mais un jour, dans un carton qui dort à la cave, elle découvre la preuve que son père se sentait en danger. Ainsi qu’un appel à l’aide énigmatique, écrit dans une langue étrangère.
Et si elle s’était trompée ? Et si la mort de son père n’avait pas été un accident ?

Avis

Après l’excellent La chambre des merveilles, Julien Sandrel est de ces auteurs que j’essaie de suivre. Avec Les étincelles, on est dans un roman très différent, à la thématique écologique forte, à laquelle je ne m’attendais pas.

Le personnage de Phoenix est au centre de ce roman. Très affectée par la mort de son père, la jeune fille joyeuse et insouciante qu’elle était a laissé la place à un être qui manque d’assurance. D’une grande sensibilité, elle ressent l’adultère de son père comme une trahison personnelle et réagit en rejetant tout ce qui le concerne. Mais lorsqu’elle trouve un message codé dans les affaires de son père, sa vie va s’en trouver bouleversée.

J’ai beaucoup apprécié ce personnage ainsi que celui de sa grand-mère Sandra. Malgré ses 80 ans, celle-ci est encore très espiègle et la relation privilégiée qu’elle entretient avec Phoenix est attendrissante.

La thématique est intéressante parce que rarement abordée dans les romans. On apprend ainsi que Charlie, le père de Phoenix, était un scientifique renommé qui étudiait en secret la dangerosité d’un produit utilisé dans l ‘agriculture. Et qu’il a probablement été tué parce qu’il s’apprêtait à dénoncer les risques de ce produit sur la santé.

Les étincelles se présente comme un hommage aux lanceurs d’alerte qui risquent leur vie au nom d’un idéal, pour informer l’opinion publique et dénoncer les dérives d’un monde trop capitaliste. Très intéressant car cela nous fait voir de l’intérieur l’ampleur des pressions que ces personnes subissent et jusqu’où les grands industriels sont prêts à aller pour défendre leur poule aux œufs d’or.

Au niveau de la narration, j’ai une nouvelle fois été bluffée par la facilité avec laquelle Julien Sandrel nous emmène dans son univers.  Le roman est très bien écrit, le texte glisse tout seul et, sans que l’on s’en rendre compte, on a dévoré 100 pages! D’autant que le récit n’est pas du tout linéaire mais comporte, au contraire, des revirements de situation et retournements de vestes assez étonnants.

Vous êtes prévenus, une fois ce roman entamé, on est emporté et on n’a qu’une envie, celle d’en lire toujours plus!

Remerciement aux Editions Calmann-Lévy pour cette lecture.


Les étincelles – Julien Sandrel – Editions Calmann-Lévy – 2020

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