Bien sûr que les poissons ont froid – Fanny Ruwet

Note : 2.5 sur 5.

Vous tenez entre les mains l’irrésistible roman de Fanny Ruwet…
Il parle de dépression, de rencontres amoureuses sur les réseaux sociaux, de crise existentielle et d’alcoolisme mondain. Il nous embarque dans une intrigue à couper le souffle. Et évidemment, la fin va vous surprendre.
C’est un livre truffé de blagues, contrairement à cette présentation, son éditeur ayant mois d’humour que son autrice. Vous allez verser quelques larmes, mais surtout rire, beaucoup rire.
Et ça, c’est rare en littérature, non?

Avis

Premier roman pour Fanny Ruwet, l’humoriste belge touche-à-tout.

Le packaging est tentant : couverture peps et décalée, larmes de rire annoncées… Mais on s’est déjà fait avoir par ce type de promesse et on sait à quel point l’exercice de faire rire en passant par l’écrit est difficile. J’étais sceptique mais mes attentes étaient plutôt élevées

Mini-résumé de l’histoire. La narratrice Allie, âgée de 28 ans, se souvient avec émotions d’une histoire d’amour qu’elle a vécue à distance via Skyblog quand elle était adolescente. Et elle décide de partir à la recherche de son ami Nour, perdu de vue depuis.

Fanny Ruwet interpelle le lecteur, et a cette façon légère de raconter des événements graves, comme pour dire « ça va aller, ça va passer ». Le roman contient quelques bons mots, des notes d’humour aussi, les propos sont parfois crus. On ne rit pas aux éclats mais on sourit quelques fois.

« Notre famille était en miettes , mais au moins tous les morceaux étaient ensemble. »

En réalité, il n’y a pas vraiment de quoi rire. Allie exerce un job de rédactrice qu’elle n’aime pas, a peu d’amis et vit dans une famille éclatée. Dépressive, elle traine un mal-être généralisé qui rend difficile toute vie en société. C’est une jeune femme solitaire, qui manque de confiance et qui est en recherche d’amour et de reconnaissance au point de se focaliser sur cette ancienne relation à distance. C’est un personnage dans lequel certains se retrouveront mais qui ne parlera pas à toutes les générations de lecteurs, notamment à ceux qui n’ont pas vécu cette jeunesse-là, cette époque où l’on chattait avec des inconnus sur Caramail et autres MSN.

Bien sûr que les poissons ont froid est une autofiction dans laquelle la narratrice et l’auteure se confondent, associant des éléments véridiques de la vie de Fanny Ruwet à d’autres qui sont inventés ou romancés. Evidemment, on ne saura pas vraiment ce qui relève de la réalité et de la fiction…

J’ai très peu apprécié la pratique des notes de bas de pages à outrance. L’auteur les utilise pour expliciter les belgicismes utilisés, expliquer certains points ou faire des références que je n’ai pas toujours comprises. Le fait de passer sans cesse d’une page à l’autre est vraiment énervant, d’autant que ces notes n’apportent rien au récit et, si elles sont censées faire rire, tombent totalement à coté.

Petit clin d’œil à la Belgique apprécié avec une histoire qui se déroule en partie à Saint-Gilles et des expressions typiques de chez nous.

Bref, le fond de l’histoire m’a paru peu consistant et, vous l’aurez compris, ce ne sont pas les quelques notes d’humour qui vont sauver ce roman. Malgré les nombreux avis positifs véhiculés sur les réseaux sociaux et dans les médias, je suis personnellement très déçue par ce roman.

Vous l’avez lu? Donnez-moi votre avis en commentaire!


Bien sûr que les poissons ont froid – Fanny Ruwet – L’Iconoclaste – 2023

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