La crue – Blackwater 1 – Michael McDowell

Note : 3.5 sur 5.

Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue.
Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever.
Mais c’est compter sans l’apparition , aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

Avis

Je découvre enfin, avec une guerre de retard, cette saga dont tout le monde littéraire parle et qui a même séduit les plus exigeants lecteurs.

Ce qui attire tout d’abord l’attention est cette magnifique couverture en relief et dorures. Les Editions Monsieur Toussaint Louverture ont réalisé un incroyable travail qui fait de ce livre un véritable objet d’art.

L’autre coup de maitre, et qui est une première à ma connaissance, a consisté à créer une sorte de feuilleton littéraire en éditant un tome tous les 15 jours. De quoi attiser l’envie des lecteurs pour ces petits livres.

En 1919, une gigantesque crue des rivières Perdido et Blackwater oblige les habitants à se réfugier sur les hauteurs de la ville, totalement inondée par des eaux sales et malodorantes. Alors qu’ils effectuent un dernier tour de la ville, Oscar Casey et Bray retrouvent Elinor Dammert dans l’hôtel et la sauvent.

Assez rapidement, le comportement et les propos d’Elinor interpellent. En tout cas, elle ne fait pas l’unanimité au sein de la petite communauté de Perdido, sauf auprès d’Oscar Casey qui va lui offrir un poste d’enseignante et lui passer la bague au doigt.

Les femmes occupent une place prépondérante dans ce roman. Il y a évidemment Elinor qui focalise toute l’attention mais aussi le personnage controversé de Mary-Love, la matriarche de la famille Casey. Celle-ci se comporte comme une marâtre acariâtre, antipathique, qui impose ses vues à tous et tente de monter les gens les uns contre les autres.

Dans la famille Casey, le rôle des hommes est limité au travail au sein de la scierie familiale. James et Oscar acceptant sans jamais rechigner les décisions imposées par Mary-Love même si elles vont à l’encontre de ce qu’ils souhaitent. Evitant tout conflit, respectant la morale et les traditions en vigueur, ils se laissent porter et n’osent pas tenir tête à Mary-Love ni aux femmes en général. Ce qui agace Elinor, en conflit ouvert avec sa belle-mère qui fait tout ce qu’elle peut pour éloigner la jeune femme de la famille.

Je dois bien avouer que je ne saisis pas trop l’engouement autour de cette série. Il faut quand même attendre 120 pages (sur 150) pour qu’il se passe quelque chose de véritablement intéressant. Et si le récit frôle le fantastique par moments, cet aspect n’est qu’effleuré et jamais approfondi, ce qui nous laisse avec un goût de peu.

Cette saga est l’occasion pour moi de découvrir Michael McDowell, qui a écrit cette série en 1982. Un auteur habitué du monde fantastique puisqu’il a écrit et scénarisé le fameux Beetlejuice de mon enfance. Et qui maitrise parfaitement l’art de nous donner envie de lire la suite. Malgré mon opinion mitigée, je vais probablement me laisser tenter si le 2e tome croise ma route.

Et parmi vous, qui a succombé à la saga?


La crue – Michael McDowell – Monsieur Toussaint Louverture – 2022

Du même auteur

Série Blackwater
  1. La crue
  2. La digue
  3. La maison
  4. La guerre
  5. La fortune
  6. Pluie

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