Persécution – Alessandro Piperno

Note : 1.5 sur 5.

Leo Pontecorvo est un professeur de médecine reconnu et un père de famille respecté. Avec savoir-vivre et discrétion, il mène une vie confortable. Les excès et les incartades font d’autant moins partie de son univers qu’il est issu d’une famille juive romaine qui a sa place dans la bourgeoisie depuis des décennies, ce qui lui confère une tranquille approche de la vie.
Mais voilà qu’un soir, en regardant le journal télévisé, il apprend qu’une gamine de douze ans, petite amie de l’un de ses fils, l’accuse d’avoir tenté de la séduire.
Un gouffre s’ouvre sous ses pieds. Rien dans sa vie ne l’a préparé à affronter une situation aussi humiliante. Rien ne l’a préparé à se battre en général.
Au lieu d’affirmer son innocence, Pontecorvo se replie sur lui-même et commence une lente descente aux enfers.

Avis

Persécution se trouve dans ma PAL depuis des lustres et j’ai décidé de profiter de mon été italien pour lui faire prendre l’air.

Leo Pontecorvo, cancérologue spécialisé en pédiatrie, apprend par le JT de 20h qu’il est soupçonné d’avoir couché avec une gamine de 12 ans, qui n’est autre que la petite amie de son fils. Pour ce médecin respectable, c’est un séisme face auquel il ne sait pas comment réagir. Il n’en est pourtant pas à son premier scandale puisqu’il a déjà été épinglé pour des malversations et pratiques frauduleuses au sein de l’hôpital dans lequel il exerce.

L’histoire est racontée de l’extérieur, par un narrateur omniscient qui commente ce qu’il se passe au moment de l’annonce, alors que toute la famille est réunie dans la cuisine pour le repas du soir, mais qui nous partage aussi les pensées divergentes du médecin.

Le roman se concentre sur le personnage de Leo, particulièrement complexe et antipathique. Il se gargarise de grandes théories sur la bourgeoisie et son comportement déplacé, sur la religion ou l’argent. Et, bien qu’il ait réussi professionnellement, il est d’une extraordinaire lâcheté face aux problèmes et aux conséquences de son propre comportement, se reposant sur ses collaborateurs et sur sa femme pour régler les questions trop terre à terre pour Monsieur.

On pourrait même le croire naïf quand Leo se remémore comment cette histoire a commencé et l’enchainement des événements qui l’on mené à cette accusation publique.

En dehors du fait que le personnage principal m’horripile particulièrement et que je n’arrive pas à entrer en empathie avec lui, j’ai été déçue par la structure de ce roman. Dans les premières pages, on jette un pavé dans la mare avec l’accusation de pédophilie, puis il faut des dizaines de pages pour en revenir au fait principal. Entre temps, le lecteur a droit à toute une série de considérations sur la vie, sur le couple que Leo forme avec Rachel et leurs relations avec leurs deux enfants Samuel et Filippo, etc. Franchement rien de passionnant.

Je me suis ennuyée tout au long de ma lecture, trouvant ce roman long et très descriptif. Les dialogues sont quasi inexistants et le tout manque à mon sens de rythme et de peps.

Vu cette expérience particulièrement malheureuse, me conseillez-vous de tenter une autre lecture de l’auteur? Si oui, quel roman?


Persécution – Alessandro Piperno – Editions Liana Levi – 2011

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