L’innocence et la loi – Michael Connelly

Au sortir d’un pot pour fêter sa victoire lors d’un procès en tant qu’avocat de la défense, Mickey Haller est arrêté par un agent de police pour défaut de plaque. Mais en ouvrant le coffre de la voiture de Haller, l’officier découvre un cadavre à l’intérieur. Celui d’un escroc que l’avocat a défendu à de nombreuses reprises, jusqu’au moment où l’horrible personnage l’a arnaqué à son tour! Accusé de meurtre et incapable de payer la caution de 5 millions de dollars, Haller est aussitôt incarcéré au Twin Towers Correctional Center de Los Angeles et décide d’assurer lui-même sa défense lors du procès. Pas facile quand, en plus d’être en prison et donc la cible de toutes sortes de violences, on est la proie d’une machination que même Harry Bosch, son demi-frère, aura du mal à démêler.

Avis

Alors que Michael Connelly est un auteur que j’apprécie, en grande partie grâce à son excellent roman Le poète, je me rends compte que je ne l’ai plus lu depuis 2015! La claque! L’innocence et la loi est donc l’occasion de m’y remettre avec, en plus, de nouveaux personnages.

Michael Haller est avocat et se retrouve lui-même accusé de meurtre avec préméditation. Avec l’aide de son équipe Jennifer et Cisco, il prépare sa défense depuis la prison, dans l’attente de son procès. Mais les preuves semblent s’accumuler contre Michael Haller, au point qu’Harry Bosch ex-flic à la retraite, lui prête main forte.

J’ai apprécié que Haller s’adresse directement au lecteur, expliquant ce qui lui passe par la tête, mais je ne me suis pas vraiment sentie concernée par ce qui lui arrive, alors qu’il joue sa carrière et sa vie sur cette affaire.

Surtout que l’on devine sans peine quelle sera l’issue de ce roman. L’auteur s’attache principalement à expliquer comment on passe d’une situation A (l’accusation de meurtre) à une situation B (la chute). Et c’est ce que je reproche un peu à ce roman qui est extrêmement technique. Michael Connelly explique le fonctionnement du système judiciaire américain, les procédures et les astuces utilisées par les avocats pour les contourner, etc. Une grande partie du roman se déroule d’ailleurs au tribunal où on assiste en direct aux discussions et crêpages de chignons. J’ai d’ailleurs découvert que l’on parle de fiction procédurale pour qualifier ce type de roman policier.

Pour ma part, j’ai trouvé que cet aspect technique cassait un peu le rythme, malgré l’action bien présente et de réguliers coups d’accélérateur qui nous permettent de nous accrocher à l’enquête.

Autre point positif : les liens intéressants avec l’actualité (le virus mystère venu de Wuhan, la procédure de destitution de Donald Trump, etc.), qui ancrent l’histoire dans notre réalité.

Un retour dans l’univers de Michael Coonnelly qui m’a un peu déçue et anesthésiée mais qui me donne tout de même envie de lire d’autres romans l’auteur américain. Peut-être en commençant par les séries consacrées à Harry Bosch et Jack McEvoy. Qu’en pensez-vous?

Remerciement aux Editions Calmann-Lévy pour cette lecture.

L’innocence et la loi – Michael Connelly – Editions Calmann-Lévy – 2021