Quarantaine – Peter May

Note : 3 sur 5.

Alors qu’une épidémie a séparé la capitale britannique du reste du monde, alors que le Premier ministre lui-même vient de mourir, un ouvrier découvre sur le chantier ce qu’il reste du corps d’un enfant.

MacNeil, qui a décidé de quitter la police, est envoyé sur les lieux. C’est lui qui va devoir remonter la piste d’une machination abominable, dans une ville en butte aux pillages où les soldats en patrouille font la loi. Et alors qu’il apprend que son fils unique, Sean, est contaminé à son tour, n’ayant qu’une chance infime d’en réchapper.

Avis

Je connais Peter May de réputation, j’ai même quelqu’uns de ses romans dans ma PAL mais je ne l’avais encore jamais lu. C’est chose faite avec Quarantaine, publié pour la première fois en 2020, au cœur de la crise du Covid-19, mais écrit au début des années 2000 puis mis de coté par l’auteur.

Quand on connaît l’historique de ce roman, on ne peut que penser à son aspect prémonitoire. Ici, Londres est l’épicentre d’une épidémie de H5N1. La grippe aviaire s’est propagée des animaux aux humains, avec un risque de mortalité de 80%!

La capitale est totalement isolée, l’armée a pris le contrôle et a ordre de tirer sur les contrevenants aux règles. Et c’est dans cette atmosphère pesante que l’on découvre des ossements d’enfants, sur le chantier d’un futur hôpital.

Le personnage principal, Jack MacNeil, est un inspecteur au bout du rouleau qui a décidé de quitter la police pour se consacrer à son petit garçon qu’il n’a pas vu grandir. A quelques heures de la fin de son service, il donne tout pour identifier et comprendre ce qui est arrivé à la petite Choy.

Quarantaine n’est pas un roman sur la maladie mais c’est une enquête criminelle dans un contexte de pandémie. Les investigations étant compliquées par le confinement de la ville, le couvre-feu, les barrages de sécurité et l’inaccessibilité de certaines zones protégées.

Le rythme est bien présent. Entre les morts qui se multiplient et les recherches scientifiques qui vont bon train, on n’a pas le temps de s’ennuyer.

Ce qui est impressionnant, c’est que Peter May avait imaginé, il y a 20 ans, tout ce que nous vivons actuellement mais en bien pire. Il y a notamment des scènes terribles de corps qui s’amoncellent et que l’on brule à la hâte dans d’immenses fours, sans aucune forme de cérémonie, de peur que le virus ne se propage davantage. Ce qui rappelle les heures les plus sombres de l’Histoire et qui fait réfléchir.

Un roman angoissant mais qui se lit tout seul, tant il est prenant. Par contre, je suis un peu déçue de la chute qui manque un peu d’originalité tant elle me fait penser à certains romans de Robin Cook où les intérêts économiques passent avant l’humain. Les adeptes de la théorie du complot vont adorer!

Mais ce point n’entame pas ma curiosité et je vais très certainement lire les autres romans de Peter May.

Remerciement aux Editions du Rouergue pour cette lecture.


Quarantaine – Peter May – Editions du Rouergue – 2021

4 commentaires sur “Quarantaine – Peter May

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  1. Ta critique est très bien rédigée, mais n’étant pas une fan de Peter May, bien que je lui reconnaisse des qualités indéniables (notamment concernant l’exactitude des informations et des recherches effectuées pour ses romans, et son sens du rythme), et vu le contexte actuel, j ‘avoue que je ne pourrais pas lire ce roman actuellement… Je salue ton courage 😀 Bonnes lectures!

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  2. Bonjour et merci pour cette chronique. Je suis d’accord avec vous, j’ai globalement passé un très bon moment de lecture, même si je préfère néanmoins la trilogie de Lewis (et de beaucoup, je vous la conseille !). J’ai été un peu moins convaincu par les personnages des « méchants » et leurs motivations… Bien cordialement,

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