Les aventures de Pinocchio – Carlo Collodi

Le récit narre les souffrances endurées par un pauvre pantin, avatar enfantin d’Arlequin. Tout va très vite, la fugue de Pinocchio, ses bonds de lièvre, sa fougue de cheval emballé, le corps à corps avec le carabinier, les mouvements de foule, l’arrestation de Geppetto, l’assassinat du Grillon, les éclairs d’une nuit de tempête, les pieds du pantin qui prennent feu, l’histoire de la Fée…

Avis

Ce classique de la littérature enfantine italienne, dont la version originale date de 1880 (!), a fait l’objet de nombreuses adaptations.

Et le dernier film de Matteo Garrone (2020), avec Roberto Benigni, m’a tellement interpellé qu’il m’a donné envie de revoir le dessin animé de Disney et de comparer tout ça avec le conte original de Collodi.

Les aventures de Pinocchio commencent donc par une scène où le menuisier « Père La cerise » donne un morceau de bois qui parle à Geppette, qui l’utilise pour fabriquer un pantin de bois. Geppette vit dans la misère et sans argent mais donne tout ce qu’il a pour ce fils de bois qui n’en fait pourtant qu’à sa tête.

Car Pinocchio est un petit fripon que la curiosité pousse à se mettre dans des situations dangereuses. Il se fait détrousser, pendre, transformer en âne puis vendre, avaler par un requin géant, etc. Ce pantin au grand cœur mais innocent est bien naïf face à la méchanceté des perfides Renard et Chat qui veulent le voler. Il frôle la mort plus d’une fois mais s’en sort toujours par chance ou grâce à une âme charitable.

Les chapitres sont très courts et contiennent chacun une petite aventure, ce qui rend le conte dynamique et très plaisant à lire. Comme dans tous les contes, celui-ci est ponctué de petites leçons de morales sur l’importance de s’instruire à l’école, d’apprendre un métier honnête, de fuir le mensonge, l’oisiveté ou la désobéissance. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que Carlo Collodi interpelle directement le jeune lecteur « Devant le chêne, Pinocchio vit apparaître, Devinez qui? »

Il est clair que le conte original est beaucoup plus dur que la version édulcorée de Disney, datant tout de même de de 1940! Mais j’aime tellement le graphisme de ce dessin animé au charme désuet…

La dernière adaptation en date, par contre, respecte assez scrupuleusement le conte original puisque seules quelques scènes mineures ont été zappées. Mais, personnellement, je n’aime pas du tout les masques utilisés dans ce nouveau film, qui rendent les personnages irréels et antipathiques alors que le dessin animé était tellement beau!