La belle-mère – Sally Hepworth

Appréciée pour son dévouement, Diana se bat pour améliorer le sort des réfugiés, mais elle se montre froide et distante, sinon blessante, envers les siens. Ce dont souffre Lucy, sa belle-fille, qui rêvait de trouver en elle une mère de substitution.

Dix années ont passé, et Diana vient de mourir. Elle se serait suicidée. Mais, à l’autopsie, nulle trace d’un cancer… Qu’est-il donc arrivé à Diana, dont le testament a été modifié peu de temps avant sa mort ?

Avis

En rencontrant Diana Goodwin dix ans plus tôt, Lucy espérait devenir sa meilleure amie et retrouver la relation mère-fille qu’elle avait perdue au décès de sa mère. Mais cette image idyllique, qui se produit rarement dans la réalité, se heurte au comportement distant et froid de Diana.

Dans La belle-mère, les chapitres passent sans cesse du passé au présent, des pensées de Lucy à celles de Diana. Cela demande toujours un léger temps d’adaptation mais cette manière de raconter l’histoire est intéressante car elle permet de prendre conscience des pensées de chacune et de l’évolution de leur relation.

Personnellement, je me suis sentie plus proche de Diana dont la froideur apparente est un moyen de protection. Cette femme forte qui a subit beaucoup d’épreuves s’est construite seule et a élevé ses enfants avec certains principes qui découlent de son passé douloureux. Principes qu’ils ne comprennent pas et qu’ils lui reprochent. Pourtant, Diana se donne du mal, avec le bien de ses enfants dans le viseur, mais elle a l’impression d’être toujours à coté de la plaque, que ses actes ne sont pas compris.

Dans ce roman, la psychologie des personnages a toute son importance. Très bien travaillés et réalistes, chacun peut se retrouver dans l’un ou l’autre protagoniste ou, au moins, comprendre ses motivations.

Un roman prenant, qui se déroule avec une efficacité redoutable mais qui est aussi émouvant par moments. Et si la mort de Diana ne nous laisse pas indifférents, on s’interroge, on fait des hypothèses et on imagine ce qui a pu se passer. Petit à petit, nous découvrons les réponses aux questions que tous se posent mais une surprise subsiste jusqu’à la dernière minute de lecture.

Une histoire de famille que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire. Une plume que je découvre et que je vais suivre sans aucun doute.

Remerciement aux Editions L’Archipel pour cette belle découverte.

La belle-mère – Sally Hepworth – Editions L’Archipel – 2020