Le baiser de l’ogre – Elsa Roch

Paris, en pleine nuit. Amaury Marsac, chef de groupe à la Criminelle, découvre dans le hall d’un immeuble sa plus jeune équipière, Lise Brugguer, gisant entre la vie et la mort. Près d’elle, un cadavre d’homme à la tête explosée, mais pas d’arme.
Avant de sombrer dans l’inconscience, Brugguer lui révèle qu’elle a une fille de trois ans, qui est peut-être en danger, et que lui, Marsac, doit veiller sur elle.
Marsac est stupéfait d’apprendre l’existence de cette enfant. Et quand il la rencontre, petite fille muette aussi mystérieuse qu’attachante, la protéger devient son obsession. Mais pourquoi Brugguer était-elle dans ce hall ? Quelles étaient ses relations avec la victime, vermine criblée de dettes ? Et qui pourrait en vouloir à cette petite fille ?
Marsac va devoir démêler les faux-semblants et déterrer les secrets du passé de son équipière pour percer la vérité. Et vaincre l’Ogre…

Avis

Première lecture d’Elsa Roch pour moi et c’est vraiment une belle découverte!

J’ai trouvé que Le baiser de l’ogre était un thriller vraiment efficace. On sent que quelque chose va se passer mais l’auteure nous maintient dans un certain suspense et la tension augmente au fil de l’enquête. Puis, petit à petit, les fils se démêlent et ce qu’on découvre n’est pas beau du tout.

J’ai juste trouvé dommage qu’en tant que lecteur, nous disposions de si peu d’informations qu’il n’était pas vraiment possible de poser nous-mêmes des hypothèses et de tenter de résoudre l’enquête.

Au-delà de l’enquête, le roman porte aussi sur le passé et les événements douloureux que les personnages ont pu vivre. Sur la carapace que l’on se crée pour ne plus souffrir, sur la force de caractère que ces maltraitances ont engendré et sur la résilience nécessaire pour avancer sans se venger.

La vie privée des policiers est très peu exploitée. Par contre, une large page est consacrée à la fille de Lise, Liv, trois ans. Pendant l’hospitalisation de Brugguer, c’est Marsac et son bras droit Raimbauld qui s’occupent de l’enfant. C’est vraiment touchant d’imaginer ces costauds, qui connaissent toutes les horreurs dont est capable l’être humain et qui traquent les pires criminels, être à ce points attendris devant une petite fille. Du coup, on s’attache à ces policiers au grand cœur. Seul point lumineux dans cette enquête, la petite Liv va leur permettre de tenir et de persévérer pour découvrir la vérité.

Un excellent roman qui m’a tenu éveillée tard dans la nuit et une auteure que je vais sans doute lire à nouveau. Seul bémol selon moi : la toute fin, qui a mon sens était dispensable.

Remerciements aux Editions Calmann-Lévy pour cette agréable lecture.


Le baiser de l’ogre – Elsa Roch – Editions Calmann-Lévy – 2019

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