Le palais des ombres – Maxence Fermine

Cover Le palais des ombres Maxence Fermine Carnet de lecture

Paris, dans les années 1960. Nathan Thanner, trentenaire taciturne et discret qui ne vit que pour ses marionnettes confectionnées dans le secret de sa boutique, voit sa vie bouleversée par une lettre de son père auquel il ne parle plus depuis vingt ans. Cet ex-romancier à succès, dont la rumeur veut qu’il soit devenu fou, lui annonce son décès et l’héritage qu’il lui lègue : l’énigmatique maison où il vivait reclus, Le Palais des Ombres. Mais, même dans la mort, Hugo Thanner reste un être fuyant et mystérieux, à l’image de cette demeure diabolique qui semble se jouer de Nathan. Commence alors pour le jeune homme un inquiétant jeu de pistes dont l’issue pourrait le changer à jamais…

Avis

Nathan Thanner, fabriquant de marionnettes, est le narrateur de ce roman. D’emblée, j’ai été séduite par ce personnage romantique et poétique, qui admire les grands écrivains. Et qui, comme beaucoup d’entre nous, préfère parfois occulter la réalité, comme si elle n’existait pas, pour ne pas avoir à s’y confronter.

Eloigné de son père depuis des années, c’est à sa mort qu’il découvre les mystères qui entourent Hugo Thanner et sa maison Le palais des ombres. En héritant de cette maison que l’on dit hantée, Nathan accepte de rechercher un manuscrit que son père aurait écrit et qui est caché dans la maison. Une sorte d’enquête commence alors, que Nathan nous décrit point par point.

Au fil de ses explorations, il découvre l’histoire de cette demeure lugubre et celle de son père. Un univers fantastique s’offre à lui, la maison étant remplie d’automates, d’ustensiles de magie et autre cabinet de curiosités. Mais la maison lui livre aussi et surtout des pans entier de sa propre histoire et les souvenirs affluent, qu’il avait pris soin d’oublier.

Un excellent roman où se mêlent secrets, mystères et un peu de fantastique. Un univers très différent de ce à quoi Maxence Fermine nous a habitué, qui m’a parfois fait penser aux romans de Carlos Ruiz Zafon, et que j’ai beaucoup aimé.

La fin est peut-être un peu rapidement expédiée mais on ne s’y attend pas et c’est l’essentiel.

« En littérature, les voies du best-seller sont si impénétrables que Dieu lui-même, s’il était lecteur dans une maison d’édition, ne s’y retrouverait pas »


Le palais des ombres – Maxence Fermine – Editions Michel Lafon – 2014

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