Rentrant d’une soirée à l’opéra, les Ransome trouvent leur appartement dévalisé. De la fourrure de madame au rouleau de papier hygiénique, de l’argenterie au porte-savon, trente-deux ans de mariage se sont volatilisés. Même la moquette y est passée ! Mrs Ransome s’effondre. De son côté, monsieur, avoué respectable, affronte dignement l’adversité. Bien vite, pourtant, Rosemary et Maurice se rendent à l’évidence : avec le mobilier les convenances s’en sont allées. Et les surprises ne font que commencer.
Avis
Alors que La reine des lectrices m’avait laissé un bon souvenir, j’avais envie de poursuivre ma découverte de l’auteur anglais Alan Bennett.
Me voici donc en compagnie des époux Ransome, passionnés de Mozart. Un couple snob, plutôt coincé et rétrograde, un cliché ambulant d’une certaine bourgeoisie pleine de certitude.
Le jour où leur appartement londonien est littéralement dévalisé, c’est la catastrophe! Monsieur ne pense qu’à se procurer une nouvelle installation stéréo pour écouter Mozart dans les meilleures conditions tandis que Madame prend conscience de l’encombrement de l’appartement et rêve d’un décor plus spartiate. Pour elle qui ne travaille pas, c’est l’occasion de sortir de ses habitudes, de découvrir son quartier et ses voisins différemment. C’est une véritable ouverture au monde, comme une renaissance après des années de vie étriquée, à rester dans la norme.
Alors, quand tout revient à la normale, Madame tombe dans la déprime et ne ressent plus aucun intérêt pour la vie morne et sans le moindre attrait qu’elle avait avant le cambriolage.
Un court roman comme une pièce de théâtre. Un vaudeville multipliant situations cocasses et propos loufoques dans un humour british que je n’ai pas vraiment trouvé drôle.
La mise à nu des époux Ransome – Alen Bennett – Editions Denoël – 1999
Carnet de lecture 
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