Bouche cousue – Isabelle Minière

«C’était l’heure de la vérité. Flora partait s’installer ailleurs, dans un autre quartier, un autre appartement. Et avec…». Un texte magnifique, tout en délicatesse. Sur la rupture amoureuse. Quand la séparation coupe tellement le souffle qu’elle emporte la voix.
Qu’à ne plus avoir de mots on n’a même plus le son. Jusqu’à libérer son chant intérieur.

Avis

Ce roman commence par une scène étrange où le narrateur sort d’un cauchemar où il a eu la sensation de mourir. Son ressenti physique et émotionnel est tellement fort qu’au réveil et les jours suivants, il a l’impression de revenir à la vie. Après cette expérience, il  se sent différent et pose un regard neuf sur le monde qui l’entoure.

Mais lorsque sa petite amie, Flora, le quitte, le choc émotionnel est tellement important qu’il provoque une extinction de voix totale du narrateur. Comme la bouche cousue de la couverture, où plus aucun son ne sort.

En tant que lecteur, on assiste en direct au processus de deuil du narrateur et à la renaissance de l’homme après son expérience de « fausse mort ».

Un joli petit roman qui interroge le couple et les relations aux autres. Mais que j’ai trouvé un peu lent et monotone, manquant de peps et de surprises.

Sans que j’en comprenne le sens, un certain suspense est entretenu tout au long du roman sur le prénom du narrateur, qui n’est dévoilé qu’à la toute dernière page. Du coup, je m’attendais à un prénom original, qui aurait une signification par rapport à l’histoire ou éclairerait certains aspects… mais ce ne fut pas le cas et j’ai été assez déçue.

Remerciement à Babelio et à Le Verger Editeur pour cette lecture.


Bouche cousue – Isabelle Minière – Le Verger Editeur – 2018

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