L’homme qui aimait trop les livres – Allison Hoover Bartlett

Jusqu’où iriez-vous pour mettre la main sur le livre de vos rêves ? Mieux encore, jusqu’où iriez-vous pour avoir une bibliothèque remplie de vos livres préférés ?

John Gilkey est l’un des voleurs de livres les plus prolifiques de sa génération. Jusqu’en 2003, il a dérobé près de 200 000 dollars de livres anciens. Son but, réunir une collection à son image. Dès lors, comment attraper un voleur qui ne subtilise des livres que pour compléter sa propre bibliothèque ?

C’était sans compter sur la ténacité de Ken Sanders, libraire de livres anciens irascible à Salt Lake City, qui s’improvise détective et se surnomme biblioflic.

Avis

Autant le dire tout de suite, L’homme qui aimait trop les livres n’est pas un roman. En le choisissant, je ne m’étais pas spécialement renseignée sur la maison d’édition. Pourtant, si je l’avais fait, j’aurais su que les Editions Marchialy sont spécialisées dans les histoires vraies et j’aurais eu d’autres attentes vis-à-vis de ce livre.

Du coup, la narratrice étant journaliste, on est plutôt face à un témoignage et au résultat d’un travail journalistique, d’interviews et de recherche.

Le point de départ est simple : la narratrice a retrouvé un livre ancien sur les plantes médicinales et essaie de trouver sa provenance. Par ce biais, elle s’immerge dans le monde des livres anciens, des collectionneurs et… des voleurs de livres. Parmi eux, John Gilkey est l’un des plus connus aux Etats-Unis. Elle va donc partir à sa recherche, le rencontrer pour tenter de cerner le personnage et comprendre sa passion dévorante pour les livres.

Ce livre permet de découvrir le monde fermé des collectionneurs de livres anciens et de premières éditions. Au-delà des histoires qu’ils racontent, c’est surtout le livre en tant qu’objet qui semble fasciner les collectionneurs (la beauté d’une couverture ou des dorures, la sensualité des pages, etc.) sans oublier sa valeur marchande.

L’homme qui aimait trop les livres est une sorte de compte-rendu de la vie de John Gilkey,  de ses entourloupes pour voler les livres qu’il convoite mais qu’il n’a pas les moyens d’acheter. Emaillé de faits et de chiffres réels, puisque John Gilkey a vraiment existé et est toujours en vie, j’ai trouvé que le récit était un peu trop factuel et froid. Alors que la narratrice exprime sa fascination pour ces histoires de vols de livres anciens, on ne ressent pas sa passion pour le sujet. L’écriture est très descriptive et lisse, sans aucun effet romanesque, ce qui rend la lecture un peu lente.

« Il y a ceux qui aiment les livres et ceux qui vont jusqu’à les collectionner. »

Tous les amoureux des livres se retrouveront à certains moments du récit. En effet, quel bibliophile ne s’est pas retrouvé à fouiller des caisses de livres dans une brocante, à la recherche de la perle rare?

Un ouvrage intéressant et détaillé mais dont j’attendais autre chose.

Remerciement aux Editions Marchialy pour cette lecture.


L’homme qui aimait trop les livres – Allison Hoover Bartlett – Editions Marchialy – 2018

2 commentaires sur “L’homme qui aimait trop les livres – Allison Hoover Bartlett

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    1. Disons que si tu veux lire un roman sur les livres, il vaut mieux effectivement passer ton chemin. Je me suis moi-même laissée avoir. Après, il peut être intéressant pour découvrir le monde des livres anciens.

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